La Normandie se partage entre deux grandes régions naturelles de formations très différentes du nord de la France : le bassin parisien et le massif armoricain. Cela a pour conséquence une certaine diversité des paysages, malgré tout limitée par la communauté de climat, tempéré et humide. De ce fait, certains paysages (prairies, bocages) se retrouvent à l’identique dans nombre de parties de la Normandie qui comprend un certain nombre de "pays" bien caractérisés.
Les côtes maritimes de Normandie présentent des aspects très divers : hautes falaises crayeuses du pays de Caux (Côte d'Albâtre), au pied desquelles s’étendent des plages de galets, de vastes plages de sable fin du Calvados (pays d'Auge et Bessin, Côte Fleurie, Côte de Nacre) et côtes variées de la Manche qui présentent à la fois des promontoires cristallins élevés dans le nord du Cotentin (cap de la Hague), des parties de littoral bas et sablonneux (vers Saint-Vaast et le Mont Saint-Michel).
L'habitat traditionnel est évidemment fortement influencé par la géographie et la géologie, qui déterminent les matériaux de construction disponibles. La chaumière normande typique (colombages de chêne, torchis, toit de chaume) se retrouve notamment du pays de Caux au pays d'Auge, la maison de brique vers l'est de la province, la maison de pierre calcaire dans le Calvados (plaine de Caen, Bessin, pays de Falaise) et l'Orne, celle de granit dans la Manche, l'ouest de l'Orne et le sud-ouest du Calvados (granit gris et granit rose).
Un modèle particulier d’enclos de ferme s'est développé dans le pays de Caux en raison du caractère particulièrement accidenté du paysage de cette région.
Le style architectural local de la Basse-Normandie, en particulier dans la péninsule du Cotentin, a tendance à recourir au granit, le matériau de construction local prédominant.
La culture de la Normandie est d'abord littéraire puisque le plus ancien texte de la littérature de France, la Chanson de Roland, est en anglo-normand. Ensuite la Normandie a vu naître plusieurs des plus grands écrivains français, comme Guy de Maupassant, Octave Mirbeau, Barbey d'Aurevilly et bien entendu Gustave Flaubert, immortel auteur de Madame Bovary.
La Normandie a également vu naître de nombreux peintres parmi lesquels Le Poussin, Géricault, Fernand Léger ou Marcel Duchamp et inspiré plusieurs de leurs toiles, en particulier au XIXe siècle, qu'il s'agisse du port du Havre par Claude Monet dans "Impression soleil levant", les falaises d'Étretat par Courbet, la plage de Trouville par Eugène Boudin ou les paysages de la Hague de Jean-François Millet.
La position géographique de la Normandie détermine sa cuisine qui bénéficie de ses fertiles terroirs lui fournissant à foison les produits agricoles tandis que la mer la pourvoit généreusement en poissons et crustacés divers. La Normandie aime la bonne chère et sa cuisine se distingue essentiellement par sa production agricole et piscicole. Les produits laitiers y tiennent le haut du pavé : l’usage fait par les Normands du beurre et de la crème dans leur cuisine est quasi-légendaire. Ce sont eux qui ont imposé l’usage du beurre au lieu du lard dans la cuisine française au sortir de la Renaissance. Quant aux fromages, le camembert est sans contredit le fromage français le plus connu au monde.
Les Normands – surtout dans l’Orne – sont également de gros mangeurs de viande. Une particularité est certainement l’agneau de pré-salé qui pâture la flore saline de la Baie du Mont-Saint-Michel et du Cotentin, ce qui confère à sa viande une subtile et inimitable saveur iodée. Du côté de la charcuterie, les tripes à la mode de Caen sont une façon ingénieuse et goûteuse d’accommoder les abats du bœuf dont la réputation a largement franchi les frontières de la Normandie.
On ne peut parler de cette région sans évoquer le dénarquement et a bataille de Normandie, une des grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen. Elle commence par l'Opération Overlord, c'est à dire le débarquement des Alliés sur les plages normandes le 6 juin 1944 (également appelé D-Day ou Jour J). Trois divisions aéroportées (deux américaines et une britannique comprenant un bataillon canadien) sont parachutées à chaque extrémité du secteur d'assaut. Elles sont suivies par six autres divisions qui attaquent depuis l'océan, soutenues par une totale maîtrise de l'espace aérien et un puissant appui de l'artillerie navale. La bataille de Normandie se termine le 21 août par la fermeture de la poche de Falaise, ouvrant la voie à la Libération de Paris le 25 août.
Vous pouvez également consulter un autre site sur la Normandie, plus exactement sur le Mont Saint Michel.