Rabat est la capitale politique et administrative du Maroc. Située sur le littoral Atlantique, à l'embouchure du Bouregreg, elle compte plus de 1,7 million d'habitants ; et 3,1 millions pour l'agglomération. Des peuplements sont attestés sur le site de Rabat depuis l’Antiquité, mais la ville à proprement parler a été fondée en 1150 par le sultan almohade Abd al-Mumin. En 1912, Lyautey fait de Rabat la capitale du protectorat du Maroc et le siège du résident général. En 1956, lors de l’indépendance du Maroc, la ville resta capitale.
Protégeant les faces sud et ouest de la ville, une enceinte importante fut construite par les Almohades à la fin du XIIe siècle. Elle est composée de deux longues murailles rectilignes, se coupant à angle aigu, d’une longueur totale de plus de cinq kilomètres, d’une épaisseur de plus de deux mètres et d’une hauteur moyenne d'environ huit mètres.
Ainsi fut enfermée une superficie de près de quatre cent vingt hectares, englobant le plateau supérieur qui domine aujourd’hui le Chella, pour assurer, en cas d’attaque, la sécurité des parties basses de la ville. Le rempart ouest était percé de quatre portes, à intervalles assez réguliers – Bab el Alou, Bab el Had, Bab er-Rouah, la quatrième étant incluse dans l’actuel Palais Royal. Le rempart sud n'en comportait qu’une seule, Bab Zaër. Comme la plupart des murailles édifiées par les almohades, cette enceinte construite en béton d'une grande solidité, riche en chaux grasse, a admirablement résisté. Régulièrement flanquée de tours carrées, sa courtine est couronnée d'un chemin de ronde, bordé à l’extérieur d’un parapet aux merlons coiffés de pyramidions.
Rabat offre aujourd'hui une palette de quartiers socialement très différenciés qui se répartissent de façon rayonnante en éventail. D'abord, l'Oudaya et la Médina, comme axe central à la rencontre du Bou Regreg et de l'océan Atlantique. A l'ouest, un étirement de quartiers de classes moyennes et populaires borde le littoral, tels que L'Océan, Akkari, Yacoub El Mansour, Massira et Fath ; cette première bande d'habitats dense se rapprochant fortement de Témara (qui reste séparée de Rabat par une ceinture verte). Un second ensemble de quartiers modestes borde l'oued Bouregreg dans un site assez confortable : Youssoufia, Takadoum et Hay Nahda. Entre ces deux rayons de quartiers populaires ou de classes moyennes s'intercale pourtant une vaste diagonale de quartiers aisés tels que Les Orangers, Agdal ou Hay Riad voire très riche, à l'habitat luxueux comme en démontre les quartiers Souissi et Ambassadeurs. Ce dernier est d'ailleurs le lieu de prédilection des résidences diplomatiques. Cette urbanisation en vastes plans, aérée, souvent boisée, éloignée des brumes de l'Océan, contraste vivement avec les îlots plus resserrées et denses qui l'encadrent. Deux projets de taille pharaonique sont en train de changer le visage de Rabat : le projet Amwaj (Vagues) qui est l'aménagement de l'embouchure du Bou Regreg sur ses deux rives (Marinas, hôtels, Résidences de luxe de style arabo-andalou) ; et le projet Sephira, qui est l'aménagement de la corniche du littoral atlantique (Marinas, hôtels, théâtre, complexe sportif, Résidences de luxe au style contemporain).
Parmi les incontournables d'une visite à Rabat figure la Kasbah des Oudaïa , un petit quartier fortifié surplombant l'embouchure de l'oued Bou Regreg. L'histoire agitée du site transparaît à travers ses monuments tel l’enceinte almohade et sa fameuse porte monumentale (Bab el Kébir), un des emblèmes de l’architecture almohade.
Bien entendu, il faut aller vous promener dans la médina. Construite au XVIIe siècle pour accueillir les réfugiés d'Andalousie, elle est aujourd'hui connue par le mellah (ancien quartier juif), son souk couvert Es-Sebat, son souk El Ghezel (souk de la laine) et toutes autres sortes de boutiques diversifiées.
Enfin, ne manquez pas la tour Hassan. Le sultan Yacoub El Mansour (XIIe siècle) projetait de construire la plus grande mosquée du monde musulman, après celle de Samarra en Irak, mais les travaux furent abandonnés après sa mort en 1199. Alors que la tour devait culminer à plus de 60 m, elle n'atteignait que 44 m. Ce site a été choisi pour ériger le Mausolée Mohamed V où reposent le roi Hassan II et son père. Son style, est un chef-d'œuvre de l'art marocain traditionnel.